Archive pour octobre, 2006

Angelus du dimanche 1 octobre

8 octobre, 2006

du Zenith: 

Angélus du dimanche 1 octobre

ROME, Lundi 25 septembre 2006 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape a prononcée à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche 1 octobre, de la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

* * *

Chers frères et soeurs, Aujourd’hui, premier jour d’octobre, je voudrais m’arrêter sur deux aspects qui, dans la communauté ecclésiale, caractérisent ce mois: la prière du Rosaire et l’engagement pour les missions. Le 7 octobre, samedi prochain, nous célébrerons la fête de la Bienheureuse Vierge du Rosaire et c’est comme si, chaque année, la Vierge nous invitait à redécouvrir la beauté de cette prière, si simple et si profonde. Le bien-aimé Jean-Paul II a été un grand apôtre du Rosaire: nous nous le rappelons, agenouillé, le chapelet entre les mains, plongé dans la contemplation du Christ, comme lui-même a invité à le faire avec la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae. Le Rosaire est une prière contemplative et christocentrique, inséparable de la méditation de l’Ecriture Sainte. C’est la prière du chrétien qui avance dans le pèlerinage de la foi, à la suite de Jésus, précédé par Marie. Chers frères et soeurs, je voudrais vous inviter au cours de ce mois à réciter le Rosaire en famille, dans les communautés et dans les paroisses pour les intentions du Pape, pour la mission de l’Eglise et pour la paix dans le monde.

Octobre est également le mois missionnaire, et le dimanche 22, nous célébrerons la Journée mondiale des Missions. L’Eglise est, par nature, missionnaire. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21), dit Jésus ressuscité aux Apôtres dans le Cénacle. La mission de l’Eglise est le prolongement de celle du Christ: apporter à tous l’amour de Dieu, en l’annonçant à travers les paroles et le témoignage concret de la charité. Dans le Message pour la prochaine Journée mondiale des Missions, j’ai voulu présenter la charité précisément comme l’ »âme de la mission ». Saint Paul, l’Apôtre des nations, écrivait: « Car l’amour du Christ nous pousse » (2 Co 5, 14). Puisse chaque chrétien faire siennes ces paroles, en faisant l’expérience joyeuse d’être missionnaires de l’Amour là où la Providence l’a placé, avec humilité et courage, en servant son prochain sans arrière-pensées et en puisant dans la prière la force de la charité joyeuse et agissante (cf. Deus caritas est, 32-39).

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Vierge carmélite et docteur de l’Eglise, dont nous faisons mémoire précisément aujourd’hui, est, avec saint François-Xavier, la Patronne universelle des missions. Qu’Elle nous aide, elle qui a indiqué comme voie « simple » vers la sainteté l’abandon confiant à l’amour de Dieu, à être des témoins crédibles de l’Evangile de la charité. Que la Très Sainte Vierge Marie, Vierge du Rosaire et Reine des Missions, nous conduise tous au Christ Sauveur.

A l’issue de l’Angelus

Chers frères et soeurs, J’ai eu la joie, hier, de rencontrer Sa Béatitude Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens, qui m’a exposé la tragique réalité que doit affronter quotidiennement la chère population d’Irak, dans laquelle chrétiens et musulmans vivent ensemble depuis quatorze siècles comme fils de la même terre. Je souhaite que ces liens de fraternité entre eux ne se distendent pas, tandis que, avec les sentiments de ma proximité spirituelle, j’invite chacun à s’unir à moi pour demander à Dieu tout-puissant le don de la paix et de la concorde pour ce pays martyrisé.

Nous célébrerons demain la Journée mondiale annuelle de l’Habitat, proclamée par les Nations unies et consacrée cette année au thème « Villes, aimants de l’espoir ». La gestion du rapide processus d’urbanisation, conséquence également de l’émigration toujours plus importante vers les villes, représente l’une des plus graves questions auxquelles l’humanité du XXI siècle est appelée à faire face. J’encourage tous ceux qui, au niveau local et international, oeuvrent afin que soient garanties des conditions de vie dignes aux personnes qui habitent dans les périphéries dégradées, et que soient satisfaits leurs besoins primordiaux et la possibilité de réaliser leurs aspirations, en particulier dans le domaine familial et dans une coexistence sociale pacifique.

Je vous salue cordialement, chers pèlerins francophones. L’Eucharistie dominicale est pour tout chrétien la source première de sa vie filiale avec le Père et la force pour le témoignage, afin d’annoncer aux hommes, par les actes, la Bonne Nouvelle du Salut. En ce jour où l’Eglise fait mémoire de sainte Thérèse de Lisieux, Docteur de l’Eglise et patronne des missions, que le Seigneur vous accompagne sur votre route avec le Christ. Avec ma Bénédiction apostolique pour vous tous.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue anglaise rassemblés ici aujourd’hui, y compris les pèlerins de Rotterdam, qui célèbrent le cinquantième anniversaire de la fondation de leur diocèse. En ce mois d’octobre, consacré au Saint Rosaire, nous méditons avec Marie les mystères de notre salut, et nous demandons au Seigneur de nous aider à croître dans notre compréhension des merveilles qu’il a faites pour nous. Puisse Dieu vous combler de son amour et puisse-t-il déverser sur tous ceux qui vous sont chers ses bénédictions de joie et de paix.

Je suis heureux d’accueillir le groupe nombreux de dirigeants du Mouvement des Focolari, venus des cinq continents. Je salue en outre les participants à la « Fête du sportif » organisée par la Conférence épiscopale du Latium, réunis en ce moment dans la Basilique Saint-Paul et parmi lesquels figurent 1.500 jeunes sportifs porteurs de handicap provenant de divers pays européens. Aujourd’hui, en la Journée nationale pour la disparition des barrières architectoniques, j’encourage les Institutions et les Associations de volontariat à continuer de collaborer pour atteindre cet important objectif.

Aujourd’hui est le dernier dimanche de mon séjour estival à Castel Gandolfo. Dimanche prochain, nous nous retrouverons donc à Rome. Je renouvelle mon salut affectueux ainsi qu’un cordial « au revoir » à l’Evêque d’Albano, au Maire, au curé et à vous tous, chers habitants de cette belle petite ville. Je souhaite à tous un bon dimanche et une bonne semaine. Au revoir!

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da Yahoo USA

Benoît XVI a plaidé pour la liberté du théologien,

7 octobre, 2006

du Zenith:

« Benoît XVI plaide pour la liberté du théologien

Messe concluant la session de la Commisison théologique

ROME, Vendredi 6 octobre 2006 (ZENIT.org) –

Benoît XVI a plaidé pour la liberté du théologien, face notamment au conformisme, dans son homélie de la messe qui a conclu, ce matin au Vatican, en la chapelle Redemptoris Mater, la session de la Commission théologique. Une liberté capable ainsi « d’obéir à la vérité ». Le pape a donné saint Bruno, dont on fêtait aujourd’hui la mémoire liturgique, comme modèle aux théologiens : un modèle de silence, de contemplation, et d’obéissance à la vérité. La messe était présidée par le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal William Levada.« Sa mission, disait le pape en citant saint Bruno, fut de silence et de contemplation », ce qui lui permit de « trouver une profonde union avec Dieu au milieu de la dispersion de la vie quotidienne ».

Faisant allusion à sa devise épiscopale puis pontificale, – « Coopérateurs de la vérité » – , Benoît XVI expliquait : « Cette discipline, qui est aussi difficile, de l’obéissance à la vérité, qui nous fait collaborateurs de la vérité, bouche de la vérité, afin que ce ne soit pas nous qui parlions, comme ce fleuve de paroles de notre époque, mais qu’une fois réellement purifiés, et rendus chastes par l’obéissance à la vérité, ce soit la vérité qui parle en nous. Et que nous puissions ainsi être réellement porteurs de la vérité ».

La mission du théologien, est donc « aujourd’hui comme hier, de rendre présentes les paroles essentielles au milieu du bruit de la société et de l’inflation des propos ».

Cela se réalise, précisait le pape, grâce à une « purification de nos paroles, de celles du monde, et par le silence qui nous est nécessaire et qui devient contemplation, qui nous fait entrer dans le silence de Dieu pour arriver à la source même de la Parole rédemptrice ».

« Notre façon de penser et de parler devrait viser à offrir au monde un espace d’écoute de ce que dit Dieu », ajoutait le pape.

Citant la 1ère Epître de Pierre qui affirme ne pas attendre d’être applaudi lorsqu’il parle, le pape invitait les théologiens à « ne pas parler en fonction de ce que les gens veulent entendre, en obéissant à la dictature de l’opinion courante, considérée comme une espèce de prostitution du langage et de l’esprit », mais de « chercher à obéir à la vérité ». »

Sa Juan Teologien  

 

Mgr Echevarria : « Faites de votre vie ordinaire une conversation avec Dieu »

6 octobre, 2006

de:

http://www.chretiente.info/spip.php?breve1511 

Mgr Echevarria : « Faites de votre vie ordinaire une conversation avec Dieu »

23 septembre 2006
Ayez foi dans les petites choses et transformez votre vie ordinaire en une conversation continuelle avec Dieu, pour partager l’amour du Christ avec vos frères et sœurs.
Tel est le message que Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, a transmis au cours d’une réunion avec environ 900 participants, à Montréal, le 16 septembre dernier. Cette réunion s’inscrit dans un voyage en Amérique du Nord, débuté à New York pour s’achever à Houston, en passant par Toronto, Vancouver et San Francisco. Le 17 septembre, il s’est adressé à 1500 personnes au Roy Thompson Hall de Toronto.
Nous devons ressentir la joie de savoir que nous sommes fils et filles de Dieu. C’est un trésor. Nous ne pouvons pas laisser cela sans conséquences sur nos âmes et sur nos vies.
Responsable d’une prélature personnelle présente dans le monde entier et fondée par saint Josémaria Escriva en 1928, Mgr Echevarria a rappelé combien le fondateur avait prié pour le Canada au début du travail apostolique dans ce pays.
Saint Josémaria était un grand ami de ce pays. Il a beaucoup prié pour vous. Je ne peux pas vous décrire l’intensité de ses prières, parce qu’il a commencé à prier avant même que je ne naisse. Mgr Echevarria a travaillé aux côtés de saint Josémaria jusqu’à sa mort en 1975. Le pape Jean Paul II l’a canonisé en 2002.
Sur une scène meublée comme une salle de séjour, pour insister sur la nature familiale de l’Opus Dei, Mgr Echevarria répondait à des questions sur la façon de rendre compatible les exigences du travail et de la famille avec la dévotion au Christ. Il y eut aussi des questions sur la façon de rendre Dieu personnellement présent et de trouver du temps pour la prière, quand tout dans le monde vous en éloigne.
Dieu est l’être le plus proche de nous, dit-il. Le nom de Dieu nous dit combien il s’intéresse à nous et combien il se soucie de nous.
Dieu est en nous, et il est préoccupé par tout ce qui se passe dans nos vies. Il compara l’amour de Dieu à celui des parents touchés par les cadeaux venant de leurs enfants, même s’il s’agit d’un bonbon à moitié mangé. Dieu est heureux de nos conversations a-t-il ajouté.
Nous devons parler avec lui. Il n’est pas là-haut dans les nuages. Il est avec nous.
En tant qu’ami, pourtant, Jésus nous demande des choses. Jésus a remarqué les moments où il n’avait pas été remercié par un baiser. Il a exhorté les participants à être plus accueillants et plus attentifs aux autres.
Nous devons ressentir la joie de savoir que nous sommes fils et filles de Dieu. C’est un trésor. Nous ne pouvons pas laisser cela sans conséquences sur nos âmes et sur nos vies.
Mgr Echevarria a raconté l’histoire d’un membre de l’Opus Dei qui exerçait un travail répétitif : il faisait des vis avec une machine qui devait être particulièrement surveillée pour ne pas se casser. Avec le pouce et de l’huile de machine, il faisait le signe de croix sur chaque vis qu’il rentrait dans la machine. Il voulait que le Christ l’accompagne dans son travail, disait-il.
Dans notre vie tout est important. Notre Seigneur est dans toutes ces choses. Il n’y a rien où il ne compte pas.
Les personnes ordinaires peuvent aller à lui simplement en prenant soin des petites choses. Il a souligné la « vie cachée du Christ » durant les 30 années qui ont précédé son ministère public, au cours desquelles le fils de Dieu a mené une vie ordinaire.
Le prélat a encouragé les participants à lire le Catéchisme de l’Eglise Catholique et le Compendium de l’Eglise Catholique, pour « former » leur foi. Ce travail les aiderait à trouver les moyens de transformer leur vie quotidienne en l’offrant à Dieu.
Il a poussé les époux à « s’aimer à la folie ». Il a suggéré aux parents qui travaillent de mettre une photo de leur famille sur leur bureau, puis de regarder la photo et tomber amoureux chaque jour davantage.
Prendre soin de la famille et des enfants est plus importants que la richesse, a-t-il ajouté, et les maris doivent passer du temps à la maison.
Saint Josémaria a écrit que la tristesse arrive lorsqu’on ne cherche que son propre bien, car cela nous isole des autres. La tristesse est le résultat de l’égoïsme.
Il y a tant de gens qui ont besoin de notre aide, de notre regard d’affection. Le service aux autres est le remède à la culture de consommation qui fixe son intérêt sur l’accumulation de bien matériels et les concepts extérieurs de beauté. Les service des autres créé la beauté intérieure, en les encourageant à rendre visite aux malades et à montrer de l’intérêt pour les pauvres.
Mgr Echevarria a encouragé les participants à avoir recours aux sacrements, tout spécialement la réconciliation ou confession régulière.
Elle nettoie notre âme et nous ramène la joie ; elle nous permet d’avoir de bonnes relations avec Dieu. Il ‘a appeléela « nourriture de l’âme ».
Deborah Gyapong// Canadian Catholic News
Traduction : Opus Dei France

Mgr Echevarria : « Faites de votre vie ordinaire une conversation avec Dieu » dans sujets interessants aujourd'hui breveon1511
 

Benoît évoque les Pâques de son enfance

5 octobre, 2006

« Là, j’ai vécu la résurrection » : Benoît XVI évoque les Pâques de son enfanceLe pape, citoyen honoraire de Aschau am InnROME, Mercredi 4 octobre 2006 (ZENIT.org) – « Là, j’ai vécu la résurrection » : le pape Benoît XVI a évoqué en ces termes un grand souvenir liturgique de son enfance, la célébration de Pâques vécue à Aschau am Inn, petite ville qui lui a conféré ce matin en la salle Paul VI du Vatican la citoyenneté honoraire. Son village natal, Marktl am Inn, et les villes d’Altötting et de Ratisbonne ont déjà conféré cette dignité au pape, avant son voyage dans sa patrie.La cérémonie s’est déroulée dans un climat de simplicité et de cordialité à l’issue de l’audience générale du mercredi.Dans les années trente, Aschau am Inn était, soulignait le pape, « un petit village agricole ». Mais aujourd’hui, ajoutait-il, « la petite ville a grandi, elle a changé, mais elle est restée fidèle à ses racines, et le clocher de l’église continue à saluer toute la campagne ».C’est là, se souvenait le pape, que « j’ai appris à lire et à écrire ». Il évoquait ses compagnons de classe, qui parfois taquinaient les professeurs mais sans « méchanceté ».

C’est aussi à Aschau, ajoutait le pape, que « j’ai fait ma première confession et ma première communion », et il évoquait les belles célébrations de Noël et de Pâques.

« Là, disait Benoît XVI, j’ai vécu la résurrection. A Pâques, toute l’église était tendue de noir pour créer une obscurité épaisse. Le curé chantait ‘Christus resurrexit’ et à la troisième fois, les tentures tombaient pour faire entrer une lumière éblouissante par les fenêtres ».

Le pape Ratzinger a également évoqué les excursions à bicyclette avec sa mère, qui lui ont fait découvrir la beauté de la création.

Avec cette citoyenneté d’honneur, disait le pape, en remerciant ses concitoyens « de tout cœur », il me semble « être resté à la maison ».

Famille Ratzinger (joseph a gauche)

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Ce qu’a vraiment dit Pape Benoît

5 octobre, 2006
Ce qu’a VRAIMENT dit Sa Sainteté le Pape Benoît XVI
15 septembre 2006
 

Voici des extraits de son intervention, selon une traduction française de l’AFP à partir du texte allemand fourni par le Vatican.
« Le dialogue repose sur tout le concept de la foi décrit dans la Bible et le Coran et porte en particulier sur les images de Dieu et de l’homme, tout en revenant nécessairement sans cesse sur le rapport entre ce qu’on appelle les « trois lois » : l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran.

 

« Dans ce discours, je voudrais seulement aborder un point — plutôt marginal dans le dialogue — qui m’a captivé, en rapport avec le thème de la foi et de la raison, et qui me sert de point de départ pour mes réflexions sur ce thème.

« Dans la septième Controverse éditée par le professeur Khoury, l’empereur aborde le thème du Jihad (la Guerre sainte). L’empereur devait savoir que la sourate 2-256 dit : « Il n’est nulle contrainte en matière de foi » — selon les spécialistes, c’est l’une des premières sourates, datant de l’époque où Mahomet était encore sans pouvoir et menacé.

« Mais l’empereur connaissait aussi naturellement les commandements sur la Guerre sainte contenus (…) dans le Coran. Sans s’attarder sur des détails, comme la différence de traitement entre les « croyants » et les « infidèles », il pose à son interlocuteur, d’une manière étonnamment abrupte pour nous, la question centrale du rapport entre religion et violence.

« Il lui dit : Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau. Tu ne trouveras que des choses mauvaises et inhumaines, comme le droit de défendre par l’épée la foi qu’il prêchait ».

« L’empereur, après avoir tenu des propos si forts, explique ensuite en détails pourquoi il est absurde de diffuser la foi par la violence. Une telle violence est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme : « Dieu n’aime pas le sang et agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de Dieu. La foi est le fruit de l’âme et non du corps. Celui qui veut donc conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de parler bien et de penser juste, et non de violence et de menace… Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a pas besoin de son bras, ni d’armes, ni d’un quelconque moyen par lequel on peut menacer quelqu’un de mort…« .

« La phrase décisive dans cette argumentation contre la conversion par la violence, c’est : « Agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de Dieu ».

« L’éditeur, Théodore Khoury, commente à ce propos : pour l’empereur, un Byzantin éduqué dans la philosophie grecque, cette phrase est évidente. En revanche, pour la doctrine musulmane, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, pas même celle de la raison.

« Khoury cite à ce propos un travail du célèbre islamologue français (Roger) Arnaldez (ndlr : décédé en avril dernier), qui souligne que Ibn Hazm (ndlr : un théologien musulman des Xe et XIe siècles) est allé jusqu’à expliquer que Dieu n’est même pas lié par sa propre parole, que rien ne l’oblige à nous révéler la vérité. S’il le souhaitait, l’homme devrait même se livrer à l’idôlatrie 

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4 octobre, 2006

PRIÈRE POUR LA PAIX.

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite à la Vie.
Amen.

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le cantique de Saint François

4 octobre, 2006

le cantique de Saint François (ou cantique des créatures)

Très haut, tout puissant et bon Seigneur, à toi louange, gloire, honneur, et toute bénédiction.
à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut, et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil. par qui tu nous donnes le jour, la lumière.
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les étoiles: dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l’air et pour les nuages, pour l’azur calme et tous les temps: grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau. qui est très utile et très humble, précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits, avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi; qui supportent épreuves et maladies:
heureux s’ils conservent la paix car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la Mort corporelle à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel; heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté, car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâce et servez-le en toute humilité!

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Benoît XVI – Angelus 1.10.2006

3 octobre, 2006

BENOÎT XVI

ANGELUS

Palais apostolique de Castelgandolfo
Dimanche 1er octobre 2006

Chers frères et soeurs,

Aujourd’hui, premier jour d’octobre, je voudrais m’arrêter sur deux aspects qui, dans la communauté ecclésiale, caractérisent ce mois:  la prière du Rosaire et l’engagement pour les missions. Le 7 octobre, samedi prochain, nous célébrerons la fête de la Bienheureuse Vierge du Rosaire et c’est comme si, chaque année, la Vierge nous invitait à redécouvrir la beauté de cette prière, si simple et si profonde. Le bien-aimé Jean-Paul II a été un grand apôtre du Rosaire:   nous nous le rappelons, agenouillé, le chapelet entre les mains, plongé dans la contemplation du Christ, comme lui-même a invité à le faire avec la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae. Le Rosaire est une prière contemplative et christocentrique, inséparable de la méditation de l’Ecriture Sainte. C’est la prière du chrétien qui avance dans le pèlerinage de la foi, à la suite de Jésus, précédé par Marie. Chers frères et soeurs, je voudrais vous inviter au cours de ce mois à réciter le Rosaire en famille, dans les communautés et dans les paroisses pour les intentions du Pape, pour la mission de l’Eglise et pour la paix dans le monde.

Octobre est également le mois missionnaire, et le dimanche 22, nous célébrerons la Journée mondiale des Missions. L’Eglise est, par nature, missionnaire. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21), dit Jésus ressuscité aux Apôtres dans le Cénacle. La mission de l’Eglise est le prolongement de celle du Christ:  apporter à tous l’amour de Dieu, en l’annonçant à travers les paroles et le témoignage concret de la charité. Dans le Message pour la prochaine Journée mondiale des Missions, j’ai voulu présenter la charité précisément comme l’ »âme de la mission ». Saint Paul, l’Apôtre des nations, écrivait:  « Car l’amour du Christ nous pousse » (2 Co 5, 14). Puisse chaque chrétien faire siennes ces paroles, en faisant l’expérience joyeuse d’être missionnaires de l’Amour là où la Providence l’a placé, avec humilité et courage, en servant son prochain sans arrière-pensées et en puisant dans la prière la force de la charité joyeuse et agissante (cf. Deus caritas est, 32-39).

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Vierge carmélite et docteur de l’Eglise, dont nous faisons mémoire précisément aujourd’hui, est, avec saint François-Xavier, la Patronne universelle des missions. Qu’Elle nous aide, elle qui a indiqué comme voie « simple » vers la sainteté l’abandon confiant à l’amour de Dieu, à être des témoins crédibles de l’Evangile de la charité. Que la Très Sainte Vierge Marie, Vierge du Rosaire et Reine des Missions, nous conduise tous au Christ Sauveur.



 

A l’issue de l’Angelus

Chers frères et soeurs, J’ai eu la joie, hier, de rencontrer Sa Béatitude Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens, qui m’a exposé la tragique réalité que doit affronter quotidiennement la chère population d’Irak, dans laquelle chrétiens et musulmans vivent ensemble depuis quatorze siècles comme fils de la même terre. Je souhaite que ces liens de fraternité entre eux ne se distendent pas, tandis que, avec les sentiments de ma proximité spirituelle, j’invite chacun à s’unir à moi pour demander à Dieu tout-puissant le don de la paix et de la concorde pour ce pays martyrisé.

Nous célébrerons demain la Journée mondiale annuelle de l’Habitat, proclamée par les Nations unies et consacrée cette année au thème « Villes, aimants de l’espoir ». La gestion du rapide processus d’urbanisation, conséquence également de l’émigration toujours plus importante vers les villes, représente l’une des plus graves questions auxquelles l’humanité du XXI siècle est appelée à faire face. J’encourage tous ceux qui, au niveau local et international, oeuvrent afin que soient garanties des conditions de vie dignes aux personnes qui habitent dans les périphéries dégradées, et que soient satisfaits leurs besoins primordiaux et la possibilité de réaliser leurs aspirations, en particulier dans le domaine familial et dans une coexistence sociale pacifique.

Je vous salue cordialement, chers pèlerins francophones. L’Eucharistie dominicale est pour tout chrétien la source première de sa vie filiale avec le Père et la force pour le témoignage, afin d’annoncer aux hommes, par les actes, la Bonne Nouvelle du Salut. En ce jour où l’Eglise fait mémoire de sainte Thérèse de Lisieux, Docteur de l’Eglise et patronne des missions, que le Seigneur vous accompagne sur votre route avec le Christ. Avec ma Bénédiction apostolique pour vous tous.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue anglaise rassemblés ici aujourd’hui, y compris les pèlerins de Rotterdam, qui célèbrent le cinquantième anniversaire de la fondation de leur diocèse. En ce mois d’octobre, consacré au Saint Rosaire, nous méditons avec Marie les mystères de notre salut, et nous demandons au Seigneur de nous aider à croître dans notre compréhension des merveilles qu’il a faites pour nous. Puisse Dieu vous combler de son amour et puisse-t-il déverser sur tous ceux qui vous sont chers ses bénédictions de joie et de paix.

Je suis heureux d’accueillir le groupe nombreux de dirigeants du Mouvement des Focolari, venus des cinq continents. Je salue en outre les participants à la « Fête du sportif » organisée par la Conférence épiscopale du Latium, réunis en ce moment dans la Basilique Saint-Paul et parmi lesquels figurent 1.500 jeunes sportifs porteurs de handicap provenant de divers pays européens. Aujourd’hui, en la Journée nationale pour la disparition des barrières architectoniques, j’encourage les Institutions et les Associations de volontariat à continuer de collaborer pour atteindre cet important objectif.

Aujourd’hui est le dernier dimanche de mon séjour estival à Castel Gandolfo. Dimanche prochain, nous nous retrouverons donc à Rome. Je renouvelle mon salut affectueux ainsi qu’un cordial « au revoir » à l’Evêque d’Albano, au Maire, au curé et à vous tous, chers habitants de cette belle petite ville. Je souhaite à tous un bon dimanche et une bonne semaine. Au revoir!

Fête de l’Ange Gardien

2 octobre, 2006

 du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/fete01.html 

Hymne Gloire à toi, Seigneur des Anges
Pour leur beauté où se déploient
La splendeur de ta présence
Et l’écho de ta voix.
Dans l’éclosion de leur louange,
Ils s’élancent près de toi.
Ils jouaient dans ton aurore
Avant que lève notre jour,
L’univers n’était encore
Qu’un projet de l’amour.
Ils adoraient le Fils de l’homme
Au sommet de leur parcours.

Frémissant devant ta Face,
A pleine joie ils crient ton Nom.
Que l’un d’eux descende et passe
Nous toucher d’un tison :
Alors nos lèvres rendront grâce,
Purifiées par le pardon.

Quelle paix, sinon la tienne,
tes messagers annoncent-ils
Dans leurs chants qui nous reprennent
A la nuit de l’exil ?
la porte s’ouvre, ils nous entraînent
Jusqu’à l’arbre de vie.

Extrait de « L’Ange gardien 2, Prières et textes », Editions Bénédictines, St-Benoît-du-Sault, 1987.

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« Le mal est-il le contraire du bien?

1 octobre, 2006

du site:

http://qe.catholique.org/le-mal/11772-le-mal-est-il-le-contraire-du-bien

une question très interessant, je crois:

« Le mal est-il le contraire du bien ?

Si vous pensez cela, alors c’est peut-être que vous avez trop regardé la Guerre des Étoiles. Car le problème du mal… c’est qu’il n’existe pas ! Expliquons-nous. Le mal, on le voit tous les jours au JT : dans la souffrance, la guerre ou les larmes d’un enfant… Mais quelle est sa nature ? Une force négative qui contrebalance la force positive de Dieu dans ce monde et dans le suivant ? Cette idée, que de nombreuses spiritualités ésotériques ont véhiculée depuis toujours en marge de l’Eglise, n’est pas compatible avec la foi chrétienne. Parce que la nature même du mal, c’est d’être une absence de bien.

Prenons quelques exemples : Le froid existe-t-il ? Nos sens nous disent que oui. Et pourtant la science nous explique que le froid est une absence de chaleur. L’obscurité existe-t-elle ? On dirait que oui… cependant les scientifiques vous montreront que l’obscurité n’est qu’une absence de lumière. De même, le mal n’existe pas : ce que nous voyons de lui, ce sont ses conséquences.

Chaque chose dans ce monde recherche le bien. La plante veut grandir et porter du fruit ; le loup veut se nourrir et se reproduire ; L’homme cherche un bien plus grand, qu’il appelle bonheur. Chaque chose bouge, change et cours vers sa perfection. Nous avons tous l’idée d’un monde parfait, où chaque chose aurait atteint sa pleine maturité.

Ce que nous appelons mal est en fait TOUJOURS relatif à un certain bien. La plante a été abîmé par la tempête ; le loup n’a pas assouvi sa faim ; les hommes se font la guerre… et c’est cela le mal : quand les choses n’atteignent pas leur perfection naturelle.

En ce sens, la notion biblique du « péché » est intéressante. Ce mot vient en effet du latin « peccare », ce qui signifie « rater », comme quelqu’un qui rate sa cible. Avant d’être une offense à Dieu, le péché est donc une offense à notre propre nature ! Lorsque l’archer rate sa cible, il pèche par ce qu’il n’accomplit pas son talent. Quand un journaliste bâcle son travail, il pèche parce qu’il ne va pas au fond des choses, et risque de transmettre des informations erronées sur l’évènement qu’il couvre.

Il n’est pas besoin d’être chrétien pour comprendre cela. Les philosophes de l’antiquité l’avaient très bien compris. Mais la foi chrétienne qui professe l’existence d’un Dieu Créateur, bon, un et infini, a rendu l’idée plus claire encore.

Dans ce monde, il n’y a pas de valeurs négatives. On a rien à perdre. Mais tout à gagner. »

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