D’où vient le chapelet
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D’où vient le chapelet
Christian Laffargue
Curé
C’était la coutume, au Moyen-âge, comme déjà chez les Romains pour les no les, de porter des couronnes de fleurs appelées chapels qui, plus tard, furent transformées en ces diadèmes d’or qui ceignaient le front des rois. Souveraine du Ciel et des âmes («, reine du Ciel» disent ses litanies), la Sainte Vierge a droit aux mêmes hommages ! Aussi, l’Eglise nous fait-elle reconnaître le titre de Marie comme reine du Saint Rosaire et nous exhorte-t-elle à lui offrir, comme fille du Père, Mère du Fils, Epouse du Saint-Esprit (cf. St Louiis-Marie Grignion de Montfort), un triple «», qui deviendra «». A la triple couronne de roses on donnera le nom de Rosaire.
Le chapelet est à la fois une prière vocale et une prière mentale (on contemple les mystères de la Foi). Mystères joyeux, lumineux (Cf.»Le Rosaire de la Vierge Marie», Lettre apostolique du Pape Jean-Paul II du 16 octobre 2002, n° 21), douloureux et glorieux dont les deux dernières dizaines évoquent l’Assomption et le Couronnement de la Vierge Marie au Ciel.
La première partie du «Je vous salue Marie» (l’Ave Maria) sont les paroles mêmes de l’Ange Gabriel à la Sainte Vierge (Luc 1). On l’appelle «salutation angélique».
La fête du Saint Rosaire, le 7 octobre, a été instituée par le Pape Saint PIE V pour commémorer la victoire de Lépante le dimanche 7 octobre 1571où la flotte chrétienne a repoussé et vaincu la flotte turque par laquelle l’Islam voulait envahir l’Europe chrétienne. C’est le Pape Clément XI qui l’étendit à l’Eglise universelle en action de grâces pour la victoire remportée par Charles VI sur les Sarrasins en 1716
Dans sa lettre apostolique sur le Rosaire, le Pape Jean-Paul II instituait une Année du Rosaire d’octobre 2002 à octobre 2003. Il n’entendait pas «mais plutôt unir et consolider les projets pastoraux des Eglises particulières» (n°3). «faut-écrivait-il– un christianisme qui se distingue avant tout dans l’art de la prière» (n°5). Et la première urgence était «’implorer de
Dieu le don de la paix» après le terrible attentat du 11 septembre 2001 à New-York et la situation «la terre de Jésus», en Palestine (n°6).
Il rappelait les apparitions de Lourdes et de Fatima (le 13 octobre 1917, lors de la 6ème et dernière apparition, la Vierge Marie répond à Lucie qui la questionne : «suis Notre-Dame du Rosaire»). Le Pape Jean-Paul II cite les saints qui ont trouvé dans le Rosaire «voie authentique de sanctification» : St L M. de Montfort, St Padre Pio et Pietrelcina, le Bx Bartolo Longo. (n°8).
Le chapelet et le Rosaire (trois chapelets) ont pour but «contempler le Christ avec Marie (cf. chapitre I) en méditant «chemin ordinaire et douloureux de son humanité» (n°9) «à travers le cœur de celle qui fut la plus proche du Seigneur» (n°12).
Le Rosaire est aussi une prière contemplative. «Marie, on apprend à connaître le Christ (n°14), à se conformer au Christ avec Marie (n°17)».
«Rosaire est un résumé de l’Evangile» (chap. II, n° 18). Ne l’a-t-on pas appelé «’Evangile du pauvre» ? Après avoir rappelé l’Incarnation et la vie cachée de Jésus (mystères joyeux), avant de s’arrêter sur les souffrances de la Passion (mystères douloureux), puis sur le triomphe de la Résurrection (mystères glorieux), la méditation se tourne aussi vers quelques moments significatifs de la vie publique du Christ (mystères lumineux)» (n°19).
Les mystères joyeux sont déjà douloureux (n°20) :
Dans la Présentation de Jésus au Temple (4ème Mystère), le vieillard Siméon déclare à la Vierge Marie : «glaive vous percera l’âme» (Lc 2, 34-35). Dans le 5ème mystère (la perte et le recouvrement de Jésus au Temple), Joseph et Marie ne comprirent pas les paroles de Jésus («savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon père ?» v.49-50).
Dans les mystères lumineux (n°21)
«c’est tout le mystère du Christ qui est lumière», Lui qui s’est dit «suis la lumière du monde» (Jn 8, 12) écrit le Pape Jean-Paul II.
Il s’agit du Baptême du Christ dans les eaux du Jourdain, du premier miracle à Cana de Galilée (l’eau changée en vin, Jn 2, 1-12), l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion (Mc 1, 15), la Transfiguration du Christ sur le Mont Thabor (Mc 17, Mc 9, Lc 9) et l’institution de la Sainte Eucharistie le Jeudi-saint (Jn 13, 1-1 Co 11, 23-25).
Les mystères douloureux «le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie pour pénétrer avec elle dans les profondeurs de l’amour de Dieu» (n°22).
Dans les mystères glorieux, «Rosaire nous invite à aller au-delà de l’obscurité de la Passion pour fixer notre regard sur la gloire du Christ dans la Résurrection». Les deux derniers mystères sont consacrés à Marie : l’Assomption et le Couronnement de la Sainte Vierge Marie au Ciel (n°23).
Le Rosaire «une méthode fondée sur la répétition. Loin d’^$etre une pratique aride et ennuyeuse, le chapelet est l’expression d’un amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée» (n°26).
On a bien dit «’amour se redit toujours et ne se répète jamais !».
«le mystère et regarder une image qui le représente, c’est camper un décor sur lequel se concentre l’attention». Le Pape cite la méthode des Exercices spirituels de St Ignace («composition de lieu» (n°29).
«centre de gravité de l’Ave Maria est le nom de Jésus (n°33) sans oublier «point d’arrivée de la contemplation chrétienne : le Gloria (il est recommandé de la chanter dans la récitation publique). Le Christ est en effet le chemin qui conduit au Père dans l’Esprit.» (n°34).
Le Rosaire débute par la récitation du Credo et peut se terminer par «splendide prière du Salve regina ou par les Litanies de Lorette ou «de la Sainte Vierge» (n°37). Pour sa «épartition dans le temps» (n°38) le Pape Jean Paul II rappelle l’usage courant : le lundi et je jeudi, les mystères joyeux ; le mardi et le vendredi, les mystères douloureux : le mercredi, le samedi et le dimanche
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