Archive pour le 5 octobre, 2006

Benoît évoque les Pâques de son enfance

5 octobre, 2006

« Là, j’ai vécu la résurrection » : Benoît XVI évoque les Pâques de son enfanceLe pape, citoyen honoraire de Aschau am InnROME, Mercredi 4 octobre 2006 (ZENIT.org) – « Là, j’ai vécu la résurrection » : le pape Benoît XVI a évoqué en ces termes un grand souvenir liturgique de son enfance, la célébration de Pâques vécue à Aschau am Inn, petite ville qui lui a conféré ce matin en la salle Paul VI du Vatican la citoyenneté honoraire. Son village natal, Marktl am Inn, et les villes d’Altötting et de Ratisbonne ont déjà conféré cette dignité au pape, avant son voyage dans sa patrie.La cérémonie s’est déroulée dans un climat de simplicité et de cordialité à l’issue de l’audience générale du mercredi.Dans les années trente, Aschau am Inn était, soulignait le pape, « un petit village agricole ». Mais aujourd’hui, ajoutait-il, « la petite ville a grandi, elle a changé, mais elle est restée fidèle à ses racines, et le clocher de l’église continue à saluer toute la campagne ».C’est là, se souvenait le pape, que « j’ai appris à lire et à écrire ». Il évoquait ses compagnons de classe, qui parfois taquinaient les professeurs mais sans « méchanceté ».

C’est aussi à Aschau, ajoutait le pape, que « j’ai fait ma première confession et ma première communion », et il évoquait les belles célébrations de Noël et de Pâques.

« Là, disait Benoît XVI, j’ai vécu la résurrection. A Pâques, toute l’église était tendue de noir pour créer une obscurité épaisse. Le curé chantait ‘Christus resurrexit’ et à la troisième fois, les tentures tombaient pour faire entrer une lumière éblouissante par les fenêtres ».

Le pape Ratzinger a également évoqué les excursions à bicyclette avec sa mère, qui lui ont fait découvrir la beauté de la création.

Avec cette citoyenneté d’honneur, disait le pape, en remerciant ses concitoyens « de tout cœur », il me semble « être resté à la maison ».

Famille Ratzinger (joseph a gauche)

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Ce qu’a vraiment dit Pape Benoît

5 octobre, 2006
du:  

 

Ce qu’a VRAIMENT dit Sa Sainteté le Pape Benoît XVI
15 septembre 2006
 

Voici des extraits de son intervention, selon une traduction française de l’AFP à partir du texte allemand fourni par le Vatican.
« Le dialogue repose sur tout le concept de la foi décrit dans la Bible et le Coran et porte en particulier sur les images de Dieu et de l’homme, tout en revenant nécessairement sans cesse sur le rapport entre ce qu’on appelle les « trois lois » : l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran.

 

« Dans ce discours, je voudrais seulement aborder un point — plutôt marginal dans le dialogue — qui m’a captivé, en rapport avec le thème de la foi et de la raison, et qui me sert de point de départ pour mes réflexions sur ce thème.

« Dans la septième Controverse éditée par le professeur Khoury, l’empereur aborde le thème du Jihad (la Guerre sainte). L’empereur devait savoir que la sourate 2-256 dit : « Il n’est nulle contrainte en matière de foi » — selon les spécialistes, c’est l’une des premières sourates, datant de l’époque où Mahomet était encore sans pouvoir et menacé.

« Mais l’empereur connaissait aussi naturellement les commandements sur la Guerre sainte contenus (…) dans le Coran. Sans s’attarder sur des détails, comme la différence de traitement entre les « croyants » et les « infidèles », il pose à son interlocuteur, d’une manière étonnamment abrupte pour nous, la question centrale du rapport entre religion et violence.

« Il lui dit : Montre-moi donc ce que Mahomet a apporté de nouveau. Tu ne trouveras que des choses mauvaises et inhumaines, comme le droit de défendre par l’épée la foi qu’il prêchait ».

« L’empereur, après avoir tenu des propos si forts, explique ensuite en détails pourquoi il est absurde de diffuser la foi par la violence. Une telle violence est contraire à la nature de Dieu et à la nature de l’âme : « Dieu n’aime pas le sang et agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de Dieu. La foi est le fruit de l’âme et non du corps. Celui qui veut donc conduire quelqu’un vers la foi doit être capable de parler bien et de penser juste, et non de violence et de menace… Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a pas besoin de son bras, ni d’armes, ni d’un quelconque moyen par lequel on peut menacer quelqu’un de mort…« .

« La phrase décisive dans cette argumentation contre la conversion par la violence, c’est : « Agir de manière déraisonnable est contraire à la nature de Dieu ».

« L’éditeur, Théodore Khoury, commente à ce propos : pour l’empereur, un Byzantin éduqué dans la philosophie grecque, cette phrase est évidente. En revanche, pour la doctrine musulmane, Dieu est absolument transcendant. Sa volonté n’est liée à aucune de nos catégories, pas même celle de la raison.

« Khoury cite à ce propos un travail du célèbre islamologue français (Roger) Arnaldez (ndlr : décédé en avril dernier), qui souligne que Ibn Hazm (ndlr : un théologien musulman des Xe et XIe siècles) est allé jusqu’à expliquer que Dieu n’est même pas lié par sa propre parole, que rien ne l’oblige à nous révéler la vérité. S’il le souhaitait, l’homme devrait même se livrer à l’idôlatrie 

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