« Le mal est-il le contraire du bien?
1 octobre, 2006du site:
http://qe.catholique.org/le-mal/11772-le-mal-est-il-le-contraire-du-bien
une question très interessant, je crois:
« Le mal est-il le contraire du bien ?
Si vous pensez cela, alors c’est peut-être que vous avez trop regardé la Guerre des Étoiles. Car le problème du mal… c’est qu’il n’existe pas ! Expliquons-nous. Le mal, on le voit tous les jours au JT : dans la souffrance, la guerre ou les larmes d’un enfant… Mais quelle est sa nature ? Une force négative qui contrebalance la force positive de Dieu dans ce monde et dans le suivant ? Cette idée, que de nombreuses spiritualités ésotériques ont véhiculée depuis toujours en marge de l’Eglise, n’est pas compatible avec la foi chrétienne. Parce que la nature même du mal, c’est d’être une absence de bien.
Prenons quelques exemples : Le froid existe-t-il ? Nos sens nous disent que oui. Et pourtant la science nous explique que le froid est une absence de chaleur. L’obscurité existe-t-elle ? On dirait que oui… cependant les scientifiques vous montreront que l’obscurité n’est qu’une absence de lumière. De même, le mal n’existe pas : ce que nous voyons de lui, ce sont ses conséquences.
Chaque chose dans ce monde recherche le bien. La plante veut grandir et porter du fruit ; le loup veut se nourrir et se reproduire ; L’homme cherche un bien plus grand, qu’il appelle bonheur. Chaque chose bouge, change et cours vers sa perfection. Nous avons tous l’idée d’un monde parfait, où chaque chose aurait atteint sa pleine maturité.
Ce que nous appelons mal est en fait TOUJOURS relatif à un certain bien. La plante a été abîmé par la tempête ; le loup n’a pas assouvi sa faim ; les hommes se font la guerre… et c’est cela le mal : quand les choses n’atteignent pas leur perfection naturelle.
En ce sens, la notion biblique du « péché » est intéressante. Ce mot vient en effet du latin « peccare », ce qui signifie « rater », comme quelqu’un qui rate sa cible. Avant d’être une offense à Dieu, le péché est donc une offense à notre propre nature ! Lorsque l’archer rate sa cible, il pèche par ce qu’il n’accomplit pas son talent. Quand un journaliste bâcle son travail, il pèche parce qu’il ne va pas au fond des choses, et risque de transmettre des informations erronées sur l’évènement qu’il couvre.
Il n’est pas besoin d’être chrétien pour comprendre cela. Les philosophes de l’antiquité l’avaient très bien compris. Mais la foi chrétienne qui professe l’existence d’un Dieu Créateur, bon, un et infini, a rendu l’idée plus claire encore.
Dans ce monde, il n’y a pas de valeurs négatives. On a rien à perdre. Mais tout à gagner. »