Archive pour septembre, 2006

Benoit XVI s’élève contre un monde « sourd à Dieu »

14 septembre, 2006

 

ALLEMAGNE

Benoît XVI s’élève contre

un monde « sourd à Dieu »  du:
Benoit XVI s'élève contre un monde
NOUVELOBS.COM | 10.09.06 | 13:35
trans dans Pape Benoit
230.000 fidèles ont assisté à une messe en plein air à Munich en Bavière, la terre natale de Benoît XVI.

Devant environ 230.000 fidèles, réunis pour une messe en plein air à Munich (Allemagne) au cours de la matinée du dimanche 10 septembre, le pape Benoît XVI a dénoncé lé sécularisation des sociétés occidentales. Il a notamment déploré un monde devenu « sourd à Dieu », plein de « cynisme » et d’ »insulte au sacré ».
« Il n’existe pas que la surdité physique, qui coupe l’homme en grande partie de la vie sociale. Il existe une faiblesse d’audition à l’égard de Dieu dont nous souffrons particulièrement en nos temps », a déclaré le pape allemand.
« Nous, simplement, ne parvenons plus à l’entendre », car « les fréquences qui remplissent nos oreilles sont trop nombreuses » et « ce qui se dit de lui ne nous semble (…) plus adapté à notre temps », a dit durant son homélie.
« Racines chrétiennes » de l’EuropeA plusieurs reprises depuis son élection en avril 2005, Benoît XVI a fait part de ses inquiétudes pour une Europe qui ignore selon lui ses « racines chrétiennes » et cède trop souvent au « relativisme ». « Avec la faiblesse d’audition, voire la surdité à l’égard de Dieu, nous perdons naturellement notre capacité de parler avec lui ou à lui. 
Mais une perception cruciale nous manque alors », a expliqué le pape.
« Nos sens intérieurs courent le risque de s’éteindre (…), le champ de notre rapport avec la réalité se réduit de manière drastique » et « l’horizon de notre vie se réduit de manière préoccupante », a ajouté Benoît XVI.
Selon le pape, sans les valeurs morales de la foi catholique, « surviennent bien vite les mécanismes de la violence, et la capacité de détruire et de tuer devient la capacité principale pour parvenir au pouvoir ».
Le pape a conclu son homélie en appelant les hommes et les femmes à « apprendre de nouveau la crainte de Dieu ».
Retour aux sources
Cette messe à Munich était la première des trois messes géantes prévues durant le séjour du pape dans sa Bavière natale.
Dimanche après-midi, le souverain pontife récitera les vêpres dans la cathédrale de Munich.
Benoît XVI a été archevêque de la capitale Bavaroise, entre 1977 à 1982, avant d’être appelé au Vatican par Jean Paul II.
Samedi, c’est une foule en liesse qui avait accueilli en Bavière l’ancien cardinal allemand Joseph Ratzinger par une foule en liesse.
Le voyage du pape est aussi un retour aux sources: « J’ai de nombreux souvenirs de gens et d’événements qui m’ont fortement marqué », a déclaré Benoît XVI dans un discours, à son arrivée à l’aéroport de Franz Josef Strauss, près de Munich.
Le voyage du pape prendra fin le 14 septembre. Entre temps, Joseph Ratzinger se rendra à Marktl-am-Inn, son village natal. Il sera mercredi à Ratisbonne chez son frère aîné Georg.
Le pape célèbrera deux autres messes en plein air, à Ratisbonne et Altötting. C’est son deuxième voyage en Allemagne depuis le début de son pontificat en avril 2005. L’an passé, il était déjà en Allemagne, à Cologne, pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). 
le Pape avec le frère Don Georg

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PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI

13 septembre, 2006

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE BENOÎT XVI
À MUNICH, ALTÖTTING ET RATISBONNE
(9-14 SEPTEMBRE 2006)

PRIÈRE DU PAPE BENOÎT XVI
AU PIED DE LA « MARIENSÄULE »

Marienplatz, Munich
Samedi 9 septembre 2006

Sainte Mère du Seigneur,

Nos ancêtres, dans une période de difficultés, ont élevé ici ta statue, au coeur de la ville de Munich, pour te confier la ville et le pays. Sur les routes de leur vie quotidienne, ils voulaient Te rencontrer toujours à nouveau et apprendre de Toi comment vivre de la manière juste leur existence humaine; apprendre de Toi comment pouvoir trouver Dieu et trouver ainsi l’harmonie entre eux. Ils t’ont donné la couronne et le sceptre, qui étaient alors le symbole de la seigneurie sur le pays, car ils savaient qu’ainsi le pouvoir et la domination auraient été entre de bonnes mains – entre les mains de la Mère.

Ton Fils, peu avant l’heure du congé, a dit à ses disciples: « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous » (Mc 10, 43sq). Toi, à l’heure décisive de ta vie, Tu as dit: « Je suis la servante du Seigneur » (Lc 1, 38) et Tu as vécu toute ton existence comme un service. C’est ce que Tu continues à faire au cours des siècles de l’histoire. De même qu’autrefois, à Cana, Tu as intercédé silencieusement et avec discrétion pour les époux, Tu agis toujours ainsi: Tu te charges de toutes les préoccupations des hommes et Tu les apportes devant le Seigneur, devant ton Fils. Ton pouvoir est la bonté. Ton pouvoir est le service.

Enseigne-nous – grands et petits, dominateurs et serviteurs – à vivre notre responsabilité de cette manière. Aide-nous à trouver la force pour la réconciliation et pour le pardon. Aide-nous à devenir patients et humbles, mais également libres et courageux, comme Tu l’as été à l’heure de la Croix. Tu portes Jésus dans tes bras, l’Enfant qui bénit, l’Enfant qui est aussi le Seigneur du monde. De cette façon, en portant Celui qui bénit, tu es toi-même devenue une bénédiction. Bénis-nous, bénis cette ville et ce pays! Montre-nous Jésus, le fruit béni de ton sein! Prie pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen!

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