Archive pour juin, 2006

je voulais vous saluer et envoier en pensée affectuese

22 juin, 2006
je mets sur ce Blog des témoins choisis de Papa.. ne me suis pas présenté et je n’ai recompté rien, le ferai mais en suite parce que j’ai eu quelque difficulté et quelque souffrance dans un Blog, voulais vous saluer, vous envoyer une pensée affectueuse ; je peux vous dire si je ne l’ai pas écrit, qu’ils sont de Rome, en Italie et qu’ils ne sont pas jeune, une embrassade
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catéchée du Pape Benoit sur le frère du Simon Pierre: André

21 juin, 2006

Chers frères et sœurs,

Dans les deux dernières catéchèses, nous avons parlé de la figure de saint Pierre. A présent nous voulons, autant que les sources le permettent, connaître d’un peu plus près également les onze autres Apôtres. C’est pourquoi nous parlons aujourd’hui du frère de Simon Pierre, qui était lui aussi l’un des Douze. La première caractéristique qui frappe chez André est son nom: il n’est pas juif, comme on pouvait s’y attendre, mais grec, signe non négligeable d’une certaine ouverture culturelle de sa famille. Nous sommes en Galilée, où la langue et la culture grecques sont assez présentes. Dans les listes des Douze, André occupe la deuxième place, comme dans Matthieu (10, 1-4) et dans Luc (6, 13-16), ou bien la quatrième place comme dans Marc (3, 13-18) et dans les Actes (1, 13-14). Quoi qu’il en soit, il jouissait certainement d’un grand prestige au sein des premières communautés chrétiennes.

Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l’appel commun qui leur est adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les Evangiles. On y lit: « Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac: c’était des pêcheurs. Jésus leur dit: “Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes” » (Mt 4, 18-19; Mc 1, 16-17). Dans le quatrième Evangile, nous trouvons un autre détail important: dans un premier temps, André était le disciple de Jean-Baptiste; et cela nous montre que c’était un homme qui cherchait, qui partageait l’espérance d’Israël, qui voulait connaître de plus près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C’était vraiment un homme de foi et d’espérance; et il entendit Jean-Baptiste un jour proclamer que Jésus était l’« agneau de Dieu » (Jn 1, 36); il se mit alors en marche et, avec un autre disciple qui n’est pas nommé, il suivit Jésus, Celui qui était appelé par Jean « Agneau de Dieu ». L’évangéliste rapporte: ils « virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1, 37-39). André put donc profiter de précieux moments d’intimité avec Jésus. Le récit se poursuit par une annotation significative: « André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son frère Simon et lui dit: “Nous avons trouvé le Messie (autrement dit: le Christ)”. André amena son frère à Jésus » (Jn 1, 40-43), démontrant immédiatement un esprit apostolique peu commun. André fut donc le premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus. C’est précisément sur cette base que la liturgie de l’Eglise byzantine l’honore par l’appellation de Protóklitos, qui signifie précisément « premier appelé ». Et il est certain que c’est également en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l’Eglise de Rome et l’Eglise de Constantinople se sentent de manière particulière Eglises-sœurs. Pour souligner cette relation, mon prédécesseur, le pape Paul VI, restitua en 1964 les nobles reliques de saint André, conservées jusqu’alors dans la Basilique vaticane, à l’évêque métropolite orthodoxe de la ville de Patras en Grèce, où selon la tradition, l’Apôtre fut crucifié.

Les traditions évangéliques rappellent particulièrement le nom d’André en trois autres occasions, qui nous font connaître un peu plus cet homme. La première est celle de la multiplication des pains en Galilée. En cette circonstance, ce fut André qui signala à Jésus la présence d’un enfant avec cinq pains d’orge et deux poissons, « bien peu de chose » — remarqua-t-il — pour toutes les personnes réunies en ce lieu (cf. Jn 6, 8-9). Le réalisme d’André en cette occasion mérite d’être souligné: il remarqua l’enfant — il avait donc déjà posé la question: « Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » (ibid.) —, et il se rendit compte de l’insuffisance de ses maigres réserves. Jésus sut toutefois les faire suffire pour la multitude de personnes venues l’écouter. La deuxième occasion fut à Jérusalem. En sortant de la ville, un disciple fit remarquer à Jésus le spectacle des murs puissants qui soutenaient le Temple. La réponse du Maître fut surprenante: il lui dit que de ces murs, il ne serait pas resté pierre sur pierre. André l’interrogea alors, avec Pierre, Jacques et Jean: « Dis-nous quand cela arrivera, dis-nous quel sera le signe que tout cela va finir » (Mc 13, 1-4). Pour répondre à cette question, Jésus prononça un discours important sur la destruction de Jérusalem et sur la fin du monde, en invitant ses disciples à lire avec attention les signes des temps et à rester toujours vigilants. Nous pouvons déduire de l’épisode que nous ne devons pas craindre de poser des questions à Jésus, mais que dans le même temps, nous devons être prêts à accueillir les enseignements, même surprenants et difficiles, qu’Il nous offre.

Dans les Evangiles, enfin, une troisième initiative d’André est rapportée. Le cadre est encore Jérusalem, peu avant la Passion. Pour la fête de Pâques — raconte Jean — quelques Grecs étaient eux aussi venus dans la ville sainte, probablement des prosélytes ou des hommes craignant Dieu, venus pour adorer le Dieu d’Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux Apôtres aux noms grecs, servent d’interprètes et de médiateurs à ce petit groupe de Grecs auprès de Jésus. La réponse du Seigneur à leur question apparaît — comme souvent dans l’Evangile de Jean — énigmatique, mais précisément ainsi, elle se révèle riche de signification. Jésus dit aux deux disciples et, par leur intermédiaire, au monde grec: « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. Amen, amen, je vous le dis: si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12, 23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire: Oui, la rencontre entre moi et les Grecs aura lieu, mais pas comme un simple et bref entretien entre moi et quelques personnes, poussées avant tout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d’un grain de blé, viendra l’heure de ma glorification. De ma mort sur la croix proviendra la grande fécondité: le « grain de blé mort » — symbole de ma crucifixion — deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde; elle sera lumière pour les peuples et les cultures. Oui, la rencontre avec l’âme grecque, avec le monde grec, se réalisera à ce niveau auquel fait allusion l’épisode du grain de blé qui attire à lui les forces de la terre et du ciel et qui devient pain. En d’autres termes, Jésus prophétise l’Eglise des Grecs, l’Eglise des païens, l’Eglise du monde comme fruit de sa Pâque.

Des traditions très antiques voient André, qui a transmis aux Grecs cette parole, non seulement comme l’interprète de plusieurs Grecs lors de la rencontre avec Jésus que nous venons de rappeler, mais elles le considèrent comme l’apôtre des Grecs dans les années qui suivirent la Pentecôte; elles nous font savoir qu’au cours du reste de sa vie il fut l’annonciateur et l’interprète de Jésus dans le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, parvint à Rome pour y exercer sa mission universelle; André fut en revanche l’Apôtre du monde grec: ils apparaissent ainsi de véritables frères dans la vie comme dans la mort — une fraternité qui s’exprime symboliquement dans la relation spéciale des Sièges de Rome et de Constantinople, des Eglises véritablement sœurs.

Une tradition successive, comme nous l’avons mentionné, raconte la mort d’André à Patras, où il subit lui aussi le supplice de la crucifixion. Cependant, au moment suprême, de manière semblable à son frère Pierre, il demanda à être placé sur une croix différente de celle de Jésus. Dans son cas, il s’agit d’une croix décussée, c’est-à-dire dont le croisement transversal est incliné, qui fut donc appelée « croix de saint André ». Voilà ce que l’Apôtre aurait dit à cette occasion, selon un antique récit (début du VIe siècle) intitulé Passion d’André: « Je te salue, ô Croix, inaugurée au moyen du Corps du Christ et qui as été ornée de ses membres, comme par des perles précieuses. Avant que le Seigneur ne monte sur toi, tu inspirais une crainte terrestre. A présent, en revanche, dotée d’un amour céleste, tu es reçue comme un don. Les croyants savent, à ton égard, combien de joie tu possèdes, combien de présents tu prépares. Avec assurance et rempli de joie, je viens donc à toi, pour que toi aussi, tu me reçoives exultant comme le disciple de celui qui fut suspendu à toi… O croix bienheureuse, qui reçus la majesté et la beauté des membres du Seigneur!… Prends-moi et porte-moi loin des hommes et rends-moi à mon Maître, afin que par ton intermédiaire me reçoive celui qui, par toi, m’a racheté. Je te salue, ô Croix; oui, en vérité, je te salue! ». Comme on le voit, il y a là une très profonde spiritualité chrétienne, qui voit dans la croix non pas tant un instrument de torture, mais plutôt le moyen incomparable d’une pleine assimilation au Rédempteur, au grain de blé tombé en terre. Nous devons en tirer une leçon très importante: nos croix acquièrent de la valeur si elles sont considérées et accueillies comme une partie de la croix du Christ, si elles sont atteintes par l’éclat de sa lumière. Ce n’est que par cette Croix que nos souffrances sont aussi ennoblies et acquièrent leur sens véritable.

Que l’Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude (cf. Mt 4, 20; Mc 1, 18), à parler avec enthousiasme de Lui à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec Lui une relation véritablement familière, bien conscients que ce n’est qu’en Lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort.

© Copyright du texte original en italien : Libreria editrice vaticana
Traduction réalisée par Zenit

Voici le résumé en français de la catéchèse, lu par le pape :

Chers Frères et Sœurs,
Nous portons aujourd’hui notre attention sur l’Apôtre saint André, le frère de Simon Pierre. Selon saint Jean, André est le premier Apôtre appelé par Jésus. Avec un autre disciple de Jean Baptiste, il a ainsi passé une journée entière auprès du Seigneur, avant d’aller appeler son frère Pierre et de le conduire à Jésus.
C’est lui encore qui signale au Seigneur la présence d’un enfant avec cinq pains et deux poissons, «bien peu de chose» pour cette foule immense que Jésus nourrira en multipliant les pains. André est aussi l’un des disciples qui interrogent Jésus quand il annonce la destruction du Temple. Enfin, c’est lui qui, avec Philippe, intervient auprès de Jésus en faveur d’un groupe de Grecs qui veulent le voir. Le Seigneur leur répond par la parabole du grain de blé tombé en terre, révélant ainsi que sa mort sur la croix sera la source d’une fécondité nouvelle: dans la résurrection, elle deviendra pain de vie pour le monde et lumière pour tous les peuples.
L’Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude, à parler de lui avec enthousiasme à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec lui des relations vraiment intimes, conscients que c’est seulement en lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort.

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la catéchese sur Pierre du 7 juin 2006

20 juin, 2006

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 7 juin 2006

Pierre, le roc sur lequel le Christ a fondé l’Eglise

Chers frères et soeurs,

Nous reprenons les catéchèses hebdomadaires que nous avons commencées ce printemps. Dans la dernière, il y a quinze jours, j’ai parlé de Pierre comme du premier des Apôtres. Nous voulons aujourd’hui revenir encore une fois sur cette grande et importante figure de l’Eglise. L’évangéliste Jean, racontant la première rencontre de Jésus avec Simon, frère d’André, souligne un fait singulier:  Jésus, « posa son regard sur lui et dit:  « Tu es Simon, fils de Jean; tu t’appelleras Képha » (ce qui veut dire:  pierre) » (Jn 1, 42). Jésus n’avait pas l’habitude de changer le nom de ses disciples:  à l’exception de la dénomination de « fils du tonnerre », adressée dans une circonstance précise aux fils de Zébédée (cf. Mc 3, 17) et qui ne fut plus utilisée par la suite, Il n’a jamais attribué un nouveau nom à l’un de ses disciples. Il l’a fait en revanche avec Simon, l’appelant Kepha, un nom qui fut ensuite traduit en grec Petros, en latin Petrus, et il fut traduit précisément parce qu’il ne s’agissait pas seulement d’un nom; c’était un « mandat », que Petrus recevait de cette façon du Seigneur. Le nouveau nom Petrus reviendra plusieurs fois dans les Evangiles et finira par supplanter le nom originel Simon.

Cette information acquiert une importance  particulière  si  l’on tient compte du fait que, dans l’Ancien Testament, le changement du nom préfigurait en général une mission qui est confiée (cf. Gn 17, 5; 32, 28sq. etc.). De fait, la volonté du Christ d’attribuer à Pierre une importance particulière au sein du Collège apostolique résulte de nombreux indices:  à Capharnaüm, le Maître  va  loger dans la maison de Pierre (Mc 1, 29); lorsque la foule se presse autour de lui sur les rives du lac de Génésareth, entre les deux barques qui y sont amarrées, Jésus choisit celle de Simon (Lc 5, 3); lorsque, dans des circonstances particulières, Jésus ne se fait accompagner que par trois disciples, Pierre est toujours rappelé comme le premier du groupe:  c’est le cas lors de la résurrection de la fille de Jaïre (cf. Mc 5, 37; Lc 8, 51), de la Transfiguration (cf. Mc 9, 2; Mt 17, 1; Lc 9, 28) et enfin, au cours de l’agonie dans le Jardin du Gethsémani (cf. Mc 14, 33; Mt 26, 37). Et encore:  c’est à Pierre que s’adressent les percepteurs de la taxe du Temple, et le Maître paie pour lui-même et pour Pierre uniquement (cf. Mt 17, 24-27); c’est à Pierre qu’Il lave les pieds en premier lors de la Dernière Cène (cf. Jn 13, 6) et c’est seulement pour lui qu’il prie afin que sa foi ne disparaisse pas et qu’il puisse ensuite confirmer en celle-ci les autres disciples (cf. Lc 22, 30-31).

Du reste, Pierre lui-même est conscient de sa position particulière:  c’est lui qui souvent, également au nom des autres, parle en demandant l’explication d’une parabole difficile (Mt 15, 15), ou le sens exact d’un précepte (Mt 18, 21), ou bien encore la promesse formelle d’une récompense (Mt 19, 27). C’est lui en particulier qui résout certaines situations embarrassantes en intervenant au nom de tous. Ainsi, lorsque Jésus,  attristé  en raison de l’incompréhension de la foule après le discours sur le « pain de vie », demande:  « Voulez-vous partir vous aussi? », la réponse de Pierre est ferme:  « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle » (cf. Jn 6, 67-69). C’est également de manière décidée qu’il prononce la profession de foi, encore au nom des Douze, dans les environs de Césarée de Philippe. A Jésus qui demande:  « Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je? », Pierre répond:  « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant! » (Mt 16, 15-16). En réponse, Jésus prononce alors la déclaration solennelle qui définit, une fois pour toutes, le rôle de Pierre dans l’Eglise:  « Et moi, je te le déclare:  Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise… Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux:  tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux » (Mt 16, 18-19). Les trois métaphores auxquelles Jésus a recours sont en elles-mêmes très claires:  Pierre sera le fondement rocheux sur lequel reposera l’édifice de l’Eglise; il aura les clefs du Royaume des cieux pour ouvrir ou fermer à qui lui semblera juste; enfin, il pourra lier ou délier, au sens où il pourra établir ou interdire ce qu’il con-sidérera nécessaire pour la vie de l’Eglise, qui est et qui demeure au Christ. Elle est toujours l’Eglise du Christ, et non de Pierre. C’est ainsi qu’est décrit par des images d’une évidence plastique ce que la réflexion successive appellera le « primat de juridiction ».

Cette position de prééminence que Jésus a voulu conférer à Pierre se retrouve également après la résurrection:  Jésus charge les femmes d’en porter l’annonce à Pierre, de manière distincte par rapport aux autres Apôtres (cf. Mc 16, 7); c’est à lui et à Jean que s’adresse Marie-Madeleine pour informer que la pierre a été déplacée devant l’entrée du sépulcre (cf. Jn 20, 2) et Jean lui cédera le pas lorsque tous les deux arriveront devant la tombe vide (cf. Jn 20, 4-6); ce sera ensuite Pierre, parmi les Apôtres, le premier témoin d’une apparition du Ressuscité (cf. Lc 24, 34; 1 Co 15, 5). Son rôle, clairement souligné (cf. Jn 20, 3-10), marque la continuité entre la prééminence qu’il a eue dans le groupe apostolique et la prééminence qu’il continuera à avoir au sein de la communauté née avec les événements pascals, comme l’atteste le livre des Actes (cf. 1, 15-26; 2, 14-40; 3, 12-26; 4, 8-12; 5, 1-11.29; 8, 14-17; 10; etc.). Son comportement est considéré à ce point décisif qu’il est au centre de remarques et également de critiques (cf. Ac 11, 1-18; Ga 2, 11-14). Au Concile dit de Jérusalem, Pierre exerce une fonc-tion directive (cf. Ac 15 et Ga 2, 1-10), et c’est précisément parce qu’il est un témoin de la foi authentique que Paul lui-même reconnaîtra en lui une certaine qualité de « premier » (cf. 1 Co 15, 5; Ga 1, 18; 2, 7sq.; etc.). Ensuite, le fait que plusieurs des textes clefs se référant à Pierre puissent être reconduits au contexte de la Dernière Cène, où le Christ confère à Pierre le ministère de confirmer ses frères (cf. Lc 22, 31sq.), montre comment l’Eglise qui naît du mémorial pascal célébré dans l’Eucharistie trouve dans le ministère confié à Pierre l’un de ses éléments constitutifs.

Ce cadre du Primat de Pierre situé lors de la Dernière Cène, au moment de l’institution de l’Eucharistie, Pâque du Seigneur, indique également le sens ultime de ce Primat:  Pierre, en tout temps, doit être le gardien de la communion avec le Christ; il doit guider à la communion avec le Christ; il doit prendre garde à ce que la chaîne ne se brise pas et que puisse ainsi perdurer la communion universelle. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons être avec le Christ, qui est le Seigneur de tous. La responsabilité de Pierre est de garantir ainsi la communion avec le Christ à travers la charité du Christ, en conduisant à la réalisation de cette charité dans la vie de chaque jour. Prions afin que le Primat de Pierre, confié aux pauvres personnes humaines, puisse toujours être exercé dans ce sens originel voulu par le Seigneur et puisse ainsi être toujours davantage reconnu dans sa véritable signification par nos frères qui ne sont pas encore en pleine communion avec nous

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dimanche, ancore sur l’Eucharistie

20 juin, 2006

 L’Eucharistie est le secret de l’amour chrétien, affirme Benoît XVI

Angélus

ROME, Dimanche 18 juin 2006 (ZENIT.org) – « La communauté chrétienne proclame en ce jour de fête que l’Eucharistie est tout pour elle, qu’elle est sa vie même, la source de l’amour qui vainc la mort », a déclaré Benoît XVI dans sa méditation avant la prière de l’Angélus, évoquant la fête du « Corpus Domini » (fête Dieu) que l’Italie et de nombreux autres pays célèbrent ce dimanche.

« La charité qui transforme notre vie (…) jaillit de la communion avec le Christ Eucharistie », a affirmé le pape.

L’Eucharistie constitue « le ‘trésor’ de l’Eglise, le précieux héritage que son Seigneur lui a laissé », a expliqué Benoît XVI.

L’Eucharistie est un trésor « destiné aux baptisés » mais non limité à l’Eglise, a poursuivi le pape. L’Eucharistie est en effet « le Seigneur Jésus qui se donne ‘pour la vie du monde’. Il veut rencontrer l’homme et lui transmettre la vie de Dieu en tout temps et en tout lieu ».

Mais l’Eucharistie a également « une valeur cosmique : la transformation du pain et du vin en Corps et Sang du Christ constitue en effet le principe de divinisation de la création elle-même », a souligné Benoît XVI.

Le pape a ensuite expliqué le sens de la procession eucharistique de la fête-Dieu. « En portant l’Eucharistie dans les rues et sur les places, nous voulons immerger le Pain descendu du ciel dans notre vie quotidienne ; nous voulons que Jésus marche là où nous marchons, qu’il vive là où nous vivons ».

« La communauté chrétienne proclame en ce jour de fête que l’Eucharistie est tout pour elle, qu’elle est sa vie même, la source de l’amour qui vainc la mort », a ajouté le pape.

Benoît XVI a conclu en invitant les fidèles à prier la Vierge « afin que chaque chrétien approfondisse sa foi dans le mystère eucharistique, pour vivre en communion constante avec Jésus et être son témoin valide ».

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hier a Rome le « Corpus Domini

16 juin, 2006

article du Zenith- France 

 

Fête-Dieu: Benoît XVI préside la procession du Saint-Sacrement

ROME, Jeudi 15 juin 2006 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a présidé ce soir à 19 heures, sur le parvis de la basilique du Latran, la messe de la solennité du Corps et du Sang du Christ et la procession traditionnelle de la fête Dieu, du Latran à Sainte-Marie Majeure.

Une procession qui est une confession de foi publique de ce que disait Benoît XVI aux fidèles lors de l’audience générale de mercredi: le Saint-Sacrement est le trésor le plus précieux « de l’Eglise et de l’humanité ». Et depuis 40 heures, les fidèles s’étaient préparés intérieurement, par l’adoration perpétuelle à Sainte-Marie Majeure.

Le pape a présidé la procession du Saint-Sacrement, au long de la rue Merulana, précédé et suivi d’une foule immense, à genou sur un prie-Dieu doré, au pied du Saint-Sacrement exposé dans l’ostensoir, sur une sellette toute vêtue d’or également.

La rue descend du Latran à la rue Labicana, qui conduit au Colisée, avant de remonter sur la colline de l’Esquilin jusqu’à la basilique libérienne.

Le pape, revêtu de la lourde chape dorée des jours de solennités était accompagné de deux cérémoniaires à genou.

Un dais blanc avait été installé sur la plate-forme d’une voiture découverte blanche, et orné de feuillages.

La double haie des grands platanes abritait la longue procession sous sa voûte verte et majestueuse, plus haut dans le ciel: ils avaient préservé la fraîcheur du chemin.

A l’arrivée du Christ à Sainte-Marie Majeure, les cloches ont sonné à toute volée. Le Saint-Sacrement a été placé sur l’autel dressé sur le parvis de la première basilique mariale de l’Occident chrétien, et le pape s’est agenouillé en adoration sur un coussin pourpre.

Au chant du « Tantum ergo » et de l’orgue, dans l’encens parfumé, le pape, un voile liturgique blanc autour des épaules a béni la foule en portant haut l’ostensoir.

Après les litanies, conduites par Benoît XVI debout au pied de l’autel, et proclamées après lui par la foule, le Saint-Sacrement a été reporté dans la basilique et la cérémonie solennelle s’est conclue par le chant du Salve Regina.

La nuit était tombée, il était 21 h 30. La lumière jaillissait de l’intérieur de l’atrium de la basilique, faisant resplendir les mosaïques du balcon jusque sur la foule, aux flambeaux multicolores.

Une foule internationale, bigarrée, rassemblant toutes les générations et tous les états de vie, les familles, les groupes de jeunes, les servants de messe, les associations de laïcs et les confréries, autour de l’icône du Christ miséricordieux de sainte Faustine ou d’un tableau de Notre-dame du Mont Carmel, des ordres équestres, des congrégations religieuses – dont les habits, aubes, voiles, capes ou scapulaires, et saris -, venaient du monde entier, les prêtres et les diacres, les monsignori, les évêques et les cardinaux, les chanoines des basiliques, certains fort âgés et le cœur sinon le pas vaillant, et portant flambeau, tous illuminés encore par les flashes crépitant sur leur passage.

Les bas côtés de l’avenue étaient en effet hérissés d’une autre foule, des passants, des commerçants, des habitants descendus avec le chien, surpris dans leur travail, un instant suspendu. Le peuple de Dieu marche. Le pape passe. Benoît XVI contemple et attire à contempler le mystère de la Présence réelle de Jésus vivant au milieu de la Ville éternelle qui s’est mobilisée pour lui préparer la route.

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bonne fête de Pentecôte

4 juin, 2006

bonne fête de Pentecôte

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Le ciel est dans l’âme

3 juin, 2006

Le ciel est dans l’âme

Réveille-toi donc, ô homme

et reconnais la dignité de ta nature. Souviens-toi que tu as été crée à l’image de Dieu,image qui, bien que corrompue en Adam,

a été restaurée dans le Christ !

Use comme il faut en user des créatures visibles,

de même que tu uses de la terre,

de la mer, du ciel, de l’air,

 

des sources et des fleuves,

et tout ce qui s’y trouve de beau et d’admirable,

rapporte-le à la louange et à la gloire du Créateur.

Si, en effet, nous sommes le temple de Dieu,

et si l’Esprit de Dieu habite en nous,

ce que chaque fidèle porte dans son âme

a plus de valeur que ce que l’on admire au ciel

 

. Saint Léon le Grand (+461)

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homelie du Pape Benoit XVI

2 juin, 2006

Je poste l’homelie du Pape Benoit pour Pentecôte du 2005: 

MESSE AVEC ORDINATION SACERDOTALE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Pierre
Solennité de Pentecôte, 15 mai 2005

 

 

Chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
chers ordinands,
chers frères et soeurs,

La première Lecture et l’Evangile du Dimanche de Pentecôte nous présentent deux grandes images de la mission de l’Esprit Saint. La lecture des Actes des Apôtres raconte comment, le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint, sous les signes d’un vent puissant et du feu, fait irruption dans la communauté en prière des disciples de Jésus et donne ainsi origine à l’Eglise. Pour Israël, la Pentecôte, de fête des moissons, était devenue la fête qui faisait mémoire de l’établissement de l’alliance au Sinaï. Dieu avait montré sa présence au peuple à travers le vent et le feu et il lui avait ensuite fait don de sa loi, des dix Commandements. Ce n’est qu’ainsi que l’oeuvre de libération, commencée avec l’Exode de l’Egypte, s’était pleinement accomplie:  la liberté humaine est toujours une liberté partagée, un ensemble de libertés.

Ce n’est que dans une harmonie ordonnée des libertés, qui ouvre à chacun son propre domaine, que peut régner une liberté commune. C’est pourquoi le don de la loi sur le Sinaï ne fut pas une restriction ou une abolition de la liberté, mais le fondement de la véritable liberté. Et, étant donné qu’une juste organisation humaine ne peut exister que si elle provient de Dieu et si elle unit les hommes dans la perspective de Dieu, les commandements que Dieu lui-même donne ne peuvent manquer à une organisation ordonnée des libertés humaines. Ainsi, Israël est pleinement devenu un peuple précisément à travers l’alliance avec Dieu au Sinaï. La rencontre avec Dieu au Sinaï pourrait être considérée comme le fondement et la garantie de son existence comme peuple. Le vent et le feu, qui frappèrent la communauté des disciples du Christ rassemblés au Cénacle, constituèrent un développement supplémentaire de l’événement du Sinaï et lui donnèrent une nouvelle envergure. En ce jour, se trouvaient à Jérusalem, selon ce que rapportent les Actes des Apôtres, « des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel » (Ac 2, 5). Et voilà que se manifeste le don caractéristique de l’Esprit Saint, tous comprennent les paroles des Apôtres:  « Chacun les entendait parler en son propre idiome » (Ac 2, 6). L’Esprit Saint leur donne de comprendre. En surmontant la rupture initiale de Babel – la confusion des coeurs, qui nous élève les uns contre les autres – l’Esprit ouvre les frontières. Le peuple de Dieu qui avait trouvé au Sinaï sa première forme, est alors élargi au point de ne connaître plus aucune frontière.

Le nouveau peuple de Dieu, l’Eglise, est un peuple qui provient de tous les peuples. L’Eglise est catholique dès le début, telle est son essence la plus profonde. Saint Paul explique et souligne cela dans la deuxième lecture, lorsqu’il dit:  « Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d’un seul Esprit » (1 Co 12, 13). L’Eglise doit toujours redevenir ce qu’elle est déjà:  elle doit ouvrir les frontières entre les peuples et abattre les barrières entre les classes et les races. En son sein, il ne peut y avoir de personnes oubliées ou méprisées. Dans l’Eglise, il n’y a que des frères et des soeurs de Jésus Christ libres.

Le vent et le feu de l’Esprit Saint doivent sans relâche ouvrir ces frontières que nous les hommes continuons à élever entre nous; nous devons toujours repasser de Babel, de la fermeture sur nous-mêmes, à la Pentecôte. Nous devons donc prier sans cesse pour que l’Esprit Saint nous ouvre, nous donne la grâce de la compréhension, de façon à devenir le peuple de Dieu issu de tous les peuples – saint Paul nous dit encore davantage:  dans le Christ, qui comme unique pain nous nourrit tous dans l’Eucharistie et nous attire à lui dans son corps torturé sur la croix, nous devons devenir un seul corps et un seul esprit.

La deuxième image de l’envoi de l’Esprit, que nous trouvons dans l’Evangile, est beaucoup plus discrète. Mais c’est précisément ainsi qu’elle fait percevoir toute la grandeur de l’événement de la Pentecôte. Le Seigneur Ressuscité entre dans le lieu où se trouvent les disciples en traversant les portes closes et il les salue deux fois en disant:  que la paix soit avec vous! Quant à nous, nous fermons sans cesse nos portes; nous voulons sans cesse nous mettre en sécurité et ne pas être dérangés par les autres et par Dieu. C’est pourquoi nous pouvons sans cesse supplier le Seigneur uniquement pour cela, pour qu’il vienne à nous en franchissant nos fermetures et qu’il nous apporte son salut. « Que la paix soit avec vous »:  ce salut du Seigneur est un pont, qu’il jette entre le ciel et la terre. Il descend sur ce pont jusqu’à nous et nous, nous pouvons monter, sur ce pont de paix, jusqu’à lui. Sur ce pont, toujours avec Lui, nous aussi nous devons arriver à notre prochain, jusqu’à celui qui a besoin de nous. Précisément en nous abaissant avec le Christ, nous nous élevons jusqu’à Lui et jusqu’à Dieu:  Dieu est Amour et la descente, l’abaissement, que l’amour demande, est donc en même temps la véritable ascension. Précisément ainsi, en nous abaissant, en sortant de nous-mêmes, nous atteignons la hauteur de Jésus Christ, la véritable hauteur de l’être humain.

Au salut de paix du Seigneur suivent deux gestes décisifs pour la Pentecôte:  le Seigneur veut que sa mission se poursuive à travers les disciples:  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). Après quoi il souffle sur eux et dit:  « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 23). Le Seigneur souffle sur les disciples, et il leur donne ainsi l’Esprit Saint, son Esprit. Le souffle de Jésus est l’Esprit Saint. Nous reconnaissons tout d’abord ici une allusion au récit de la création de l’homme dans la Genèse, où il est dit:  « Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie » (Gn 2, 7). L’homme est cette créature mystérieuse, qui provient entièrement de la terre, mais dans laquelle a été placé le souffle de Dieu. Jésus souffle sur les apôtres et leur donne de manière nouvelle, plus grande, le souffle de Dieu.

Chez les hommes, malgré toutes leurs limites, se trouve à présent quelque chose d’absolument nouveau – le souffle de Dieu. La vie de Dieu habite en nous. Le souffle de son amour, de sa vérité et de sa bonté. Ainsi, nous pouvons voir ici également une allusion au baptême et à la confirmation – à cette nouvelle appartenance à Dieu, que le Seigneur nous donne. Le texte de l’Evangile nous invite à cela:  à vivre toujours dans l’espace du souffle de Jésus Christ, à recevoir la vie de Lui, de façon à ce qu’il nous insuffle la vie authentique – la vie qu’aucune mort ne peut ôter. A son souffle, au don de l’Esprit Saint, le Seigneur relie le pouvoir de pardonner. Nous avons précédemment entendu que l’Esprit Saint unit, franchit les frontières, conduit les uns vers les autres. La force, qui ouvre et permet de surmonter Babel, est la force du pardon. Jésus peut donner le pardon et le pouvoir de pardonner, car il a lui-même souffert des conséquences de la faute et il les a fait disparaître dans la flamme de son amour. Le pardon vient de la croix; il transforme le monde avec l’amour qui se donne. Son coeur ouvert sur la croix est la porte à travers laquelle la grâce du pardon entre dans le monde. Seule cette grâce peut transformer le monde et édifier la paix.

Si nous comparons les deux événements de la Pentecôte, le vent puissant du 50 jour et le souffle léger de Jésus le soir de Pâques, le contraste entre deux épisodes, qui eurent lieu au Sinaï et dont nous parle l’Ancien Testament, peut nous revenir à l’esprit. D’une part, il y a le récit du feu, du tonnerre et du vent, qui précèdent la promulgation des dix Commandements et l’établissement de l’Alliance (Ex 19sq.); de l’autre, l’on trouve le mystérieux récit d’Elie sur l’Horeb. Après les événements dramatiques du Mont Carmel, Elie avait fui la colère d’Achab et de Jézabel. Suivant le commandement de Dieu, il était ensuite parti en pèlerinage jusqu’au Mont Horeb. Le don de l’alliance divine, de la foi dans le Dieu unique, semblait avoir disparu en Israël. Elie, d’une certaine façon, devait rallumer la flamme de la foi sur le Mont de Dieu et la rapporter à Israël. En ce lieu, il fait l’expérience du vent, d’un tremblement de terre et du feu. Mais Dieu n’est pas présent dans tout cela. Alors il perçoit un doux et léger murmure. Et Dieu lui parle dans ce souffle léger (1 R 19, 11-18). N’est-ce pas ce qui se passe le soir de cette Pâque, lorsque Jésus apparaît à ses Apôtres pour enseigner ce que l’on veut dire ici? Ne pouvons-nous pas voir ici une préfiguration du serviteur de Yahvé, dont Isaïe dit:  « Il ne crie pas, il n’élève pas le ton, il ne fait pas entendre sa voix dans la rue » (42, 2)? N’est-ce pas ainsi qu’apparaît l’humble figure de Jésus comme la véritable révélation à travers laquelle Dieu se manifeste à nous et nous parle? L’humilité et la bonté de Jésus ne sont-elles pas la véritable épiphanie de Dieu? Elie, sur le Mont Carmel, avait cherché à combattre l’éloignement de Dieu par le feu et par l’épée, tuant les prophètes de Baal. Mais de cette façon, il n’avait pu rétablir la foi. Sur le Mont Horeb, il doit apprendre que Dieu n’est pas dans le vent, dans un tremblement de terre, dans le feu; Elie doit apprendre à percevoir la voix légère de Dieu et, ainsi, à reconnaître à l’avance celui qui a vaincu le péché, non par la force mais par sa Passion; celui qui, à travers sa souffrance, nous a donné le pouvoir du pardon. Telle est la façon dont Dieu vainc.

Chers ordinands! De cette façon le message de Pentecôte s’adresse à présent directement à vous. La scène de la Pentecôte de l’Evangile de Jean parle de vous et à vous. A chacun de vous, de façon très personnelle, le Seigneur dit:  paix à vous – paix à toi! Lorsque le Seigneur dit cela, il ne donne pas quelque chose mais il se donne lui-même. En effet, il est lui-même la paix (Ep 2, 14). Dans ce salut du Seigneur, nous pouvons également entrevoir un rappel du grand mystère de la foi, de la sainte Eucharistie, dans laquelle il se donne sans cesse lui-même et, de la sorte, donne la paix véritable. Ce salut se place ainsi au centre de votre mission sacerdotale:  le Seigneur vous confie le mystère de ce sacrement. En son nom vous pouvez dire:  ceci est mon corps – ceci est mon sang. Laissez-vous toujours attirer à nouveau dans la Sainte Eucharistie, dans la communion de vie avec le Christ. Considérez comme le centre de chaque journée le fait de pouvoir la célébrer de façon digne. Reconduisez toujours les hommes vers ce mystère. Aidez-les, à partir de celle-ci, à apporter la paix du Christ dans le monde.

Dans l’Evangile que nous venons d’entendre, retentit ensuite une deuxième parole du Ressuscité:  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). Le Christ dit cela, de façon très personnelle, à chacun de vous. A travers l’ordination sacerdotale, vous vous insérez dans la mission des apôtres. L’Esprit Saint est vent, mais il n’est pas amorphe. C’est un esprit ordonné. Et il se manifeste précisément en ordonnant la mission, dans le sacrement du sacerdoce, avec lequel se poursuit le ministère des apôtres. A travers ce ministère, vous êtes insérés dans la grande assemblée de ceux qui, à partir de la Pentecôte, ont reçu la mission apostolique. Vous êtes insérés dans la communion du presbyterium, dans la communion avec l’Evêque et avec le Successeur de saint Pierre, qui, ici à Rome, est aussi votre Evêque. Nous sommes tous insérés dans le réseau de l’obéissance à la parole du Christ, à la parole de celui qui nous donne la véritable liberté, car il nous conduit dans les espaces libres et dans les amples horizons de la vérité. C’est précisément dans ce lien commun avec le Seigneur que nous pouvons et que nous devons vivre le dynamisme de l’Esprit. De même que le Seigneur est sorti du Père et nous a donné la lumière, la vie et l’amour, la mission doit sans cesse nous remettre en mouvement, nous rendre soucieux d’apporter à celui qui souffre, à celui qui est dans le doute, et également à celui qui est hésitant, la joie du Christ.

Enfin, il y a le pouvoir du pardon. Le sacrement de la pénitence est l’un des trésors précieux de l’Eglise, car ce n’est que dans le pardon que s’accomplit le véritable renouveau du monde. Rien ne peut s’améliorer dans le monde, si le mal n’est pas surmonté. Et le mal ne peut être surmonté qu’avec le pardon. Bien sûr, cela doit être un pardon efficace. Mais seul le Seigneur peut nous donner ce pardon. Un pardon qui n’éloigne pas le mal seulement en paroles, mais qui le détruit réellement. Cela ne peut se produire qu’avec la souffrance et a réellement eu lieu avec l’amour empreint de souffrance du Christ, d’où nous puisons le pouvoir du pardon.

Enfin, chers ordinands, je vous recommande d’aimer la Mère du Seigneur. Faites comme saint Jean, qui l’accueillit au plus profond de son coeur. Laissez-vous renouveler sans cesse par son amour maternel. Apprenez d’Elle à aimer le Christ. Que le Seigneur bénisse votre chemin sacerdotal! Amen

 

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